Georges Dejardin

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Georges Dejardin nait à Liège le 14 juin 1914 dans une famille socialiste. Après des études moyennes inférieures et une 4e année industrielle, il réussit une première épreuve de géomètre arpenteur. Il suit ensuite des cours à l’Ecole ouvrière supérieure et devient d’abord agent commercial temporaire (1930-1937) avant de se consacrer au journalisme et à la politique. De 1938 à 1940, Dejardin est Secrétaire national adjoint des Jeunes gardes socialistes.

Mobilisé dès 1939, Georges Dejardin passe 5 ans en captivité en Allemagne. Pendant cette période, il est contraint de travailler comme valet de ferme. Puis, à la Libération, il est nommé Secrétaire nationale de la Centrale d’éducation ouvrière (1945-1950).

Après la Guerre, Dejardin enchaine les mandats : Conseiller communal à Liège (1946-1964) et Conseiller provincial (1946-1950), il devient député de Liège en 1950 – en plaine Question royale. Non réélu en 1965 à la Chambre, il est désigné Sénateur provincial (1965-1968) avant d’être élu Sénateur direct en 1968 (jusqu’en 1974). Georges Dejardin porte, en tant que rapporteur, des projets de lois tels que celui sur la réforme de l’enseignement secondaire, la majorité à 18 ans, le statut de prisonnier de guerre, etc. C’est au titre de Sénateur, qu’il est appelé à siéger au Conseil culturel de la Communauté française et qu’il est présenté par le PSB à sa présidence (1971-1973). Lors de cette présidence, Dejardin est chargé de soumettre au Conseil d’Etat la proposition de décret relative à la fixation d’une fête de Wallonie, d’un drapeau et d’un hymne. Bien qu’il suive la procédure normale, il fait savoir son opposition personnelle à cette proposition.

Proche d’André Renard lors de la grève de 1960-61 contre la Loi unique, il est l’auteur au nom de l’Action commune de l’Appel aux soldats qui conduit à la saisie du journal La Wallonie en décembre 1960. Georges Dejardin participe aussi au pétitionnement en faveur du referendum d’initiative populaire organisé par le Collège exécutif de Wallonie (1963).

Militant wallon modéré, Georges Dejardin est membre du Comité d’action wallonne (1962-1963). En effet, Il s’inquiète de la minorisation politique de la Wallonie au Parlement : pour lui, le Sénat doit être géographique et paritaire. De plus, il soutient la fixation définitive de la frontière linguistique, défend le bilinguisme des services de l’État tout en dénonçant le bilinguisme obligatoire des agents et est favorable aux facilités pour les communes sur la frontière linguistique. En 1976 , Dejardin est d’ailleurs signataire de la Nouvelle lettre au Roi en faveur d’un fédéralisme fondé sur trois régions.

Sur le plan international, Georges Dejardin est membre de l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe et membre de l’Assemblée de l’Union de l’Europe occidentale (1962-1965). Il devient ensuite secrétaire adjoint de l’Agence de Coopération culturelle et technique (Paris) avec le statut de diplomate (1974-1976).

Sensible aux questions d’éducation et de culture, Georges Dejardin est aussi Président-fondateur de la Guilde belge du livre (1956-1978) et membre du Grand Liège.

Georges Dejardin décède à Liège le 9 février 1993. Il est le père de Claude Dejardin.
 
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