Jeunes socialistes

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La création des Jeunes Gardes Socialistes se situe dans le cadre de la grève de 1886. Devant la violente répression par le gouvernement de ce mouvement de grève faisant plusieurs morts parmi les grévistes, de futurs soldats, sur les recommandations du POB, refusent de tirer sur les grévistes et formeront ce que l’on va appeler les groupes des Jeunes Gardes. En 1890 naît officiellement la Fédération nationale des Jeunes Gardes Socialistes (FNJGS) et en 1891 sont édités par celle-ci deux périodiques : Le conscrit et La Caserne. Les revendications antimilitaristes qui sont à la base de ce mouvement perdureront tout au long de son histoire. Etant un mouvement apparenté au POB, leurs revendications rejoignent plus globalement celles du POB donc. Ils vont plus particulièrement évidemment s’intéresser aux questions qui concernent directement la jeunesse. En 1895, le mouvement se sépare en deux branches linguistiques avec la création en Flandre des Jonge Socialisten.

En 1925, la FNGS et la Fédération d’Education Physique forment la Centrale des Jeunesses Socialistes chargée de coordonner les actions menées par chacun. Le 1er mai 1931 est lancée la revue mensuelle La Jeune Garde et la publication du Manuel du JG.

A la suite de la grève générale de 1936, un rapprochement des Jeunes Gardes Socialistes (JGS) se fait avec les Jeunes Communistes pour former les Jeunes Gardes Socialistes Unifiés mais très vite des tensions apparaissent entre les Jeunes Communistes et les Jeunes Gardes Socialistes qui finiront par entraîner la rupture entre les deux mouvements. Déjà entre 1919 et 1920 étaient apparues des tensions au sein des JGS en raison de l’attirance de certains pour le communisme.

En 1945, le PSB décide de regrouper ses différents mouvements de jeunesse au sein d’une Confédération des Jeunesses Socialistes. Celle-ci regroupe à l’époque les Faucons Rouges et les Pionniers (enfants et adolescents surtout, du moins à l’époque), la Fédération des Jeunes Gardes Socialistes et leur équivalent flamand les Jonge Socialisten (jeunes adultes), la Fédération des Etudiants Socialistes (enseignement supérieure surtout) et Gymnsports. Viendront s’y greffer plus tard aussi les Jeunesses Syndicales.

En 1956, est créé l’hebdomadaire La Gauche auquel participent certains membres du PSB, des Etudiants Socialistes et des Jeunes Gardes Socialistes. Tout comme La Gauche, les Jeunes Gardes Socialistes vont de nouveau s’éloigner de plus en plus de la ligne politique du Parti au point se faire sanctionner par celui-ci.

En réaction aux tensions existants entre le Bureau national des JGS noyauté par des intellectuels attachés aux idées communistes et certaines sections davantage composées d’ouvriers attachés et/ou davantage attachées au PSB qui sont volontairement exclues du processus de décision, se crée dans un premier temps en 1962 la Fédération de la Basse-Meuse regroupant plusieurs sections de la région liégeoise (dont la section d’Herstal) hostiles à la Fédération liégeoise des JGS proche du Bureau national et qui lance son propre journal Jeunes Socialistes puis en 1964 le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) né à Herstal du rapprochement de différentes sections (Fédération de la Basse-Meuse, de Charleroi, de Bruxelles, de Waremme et de Verviers, auxquelles viendront se joindre en 1966 les sections de Soignies et de Thuin) hostiles au Bureau national des JGS. Méfiant au début, le PSB finit par adopter ce nouveau mouvement et sanctionner les JGS.

Parmi les revendications des Jeunes Socialistes (et avant eux des Jeunes Gardes Socialistes) qui ont abouties, il faut citer en particulier l’abaissement de l’âge du droit de vote aux élections communales à partir de 18 ans (1970). Cette revendication fut d’ailleurs portée par tous les mouvements de jeunesse politique (qui coordonnaient leurs actions depuis 1961 environ sur ce point et sur d’autres au travers d’une Commission de contact des organisations de jeunesse politique).

En 1970, sur cette base et suite à l’appel lancé par le Président du PSB Léo Collard pour un Rassemblement des progressistes, le MJS voulut aller plus loin et renforcer cette action commune en la centrant uniquement sur les mouvement de jeunesse politique des partis de gauche mais ce projet de Rassemblement des jeunes progressistes ne se concrétisera finalement pas. A noter que la Fédération liégeoise du MJS lancera en 1971 un nouveau périodique Defi tandis que le MJS publiera un bulletin d’information mensuel JS Contact.
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