Alexis Dohogne
Personne, 91903
M. Alexis Dohogne est né le 2 février 1906 à Verviers. Issu d'une famille ouvrière, son père Hubert Dohogne était ajusteur-mécanicien et sa mère ménagère. Dès son enfance, M. Dohogne baigne dans le milieu syndicaliste et socialiste grâce à son père, qui était l'un des fondateurs de la "Section des Mécaniciens de la Vallée de la Vesdre", un syndicat socialiste de Verviers.
Sur le plan professionnel, après avoir terminé sa scolarité obligatoire, M. Dohogne commence à travailler comme porteur de télégrammes. Sur les conseils d'un voisin et ami mécanicien, Henri Lecocq, il décide de devenir mécanicien à son tour. Il suit alors des cours du soir pendant trois ans à l'École Professionnelle de l'École Supérieure des Textiles tout en travaillant à temps partiel pendant la journée, jusqu'à être embauché en juin 1922 pour ajuster les machines d'apprêt chez Crosset-Debatisse à Hodimont, où il travaillera pendant cinq ans.
En 1929, il intègre la Textile de Pepinster en tant que mécanicien d'entretien et spécialiste des machines d'apprêt. Ce sera son premier poste à responsabilité. Au moment de la grande grève de 1934, il quittera ce poste pour « La Lainière », une autre usine textile, où il travaillera pendant 26 ans toujours comme mécanicien d’entretien. Finalement, le 2 janvier 1962, il deviendra directeur de l’usine Ventair jusqu’à sa retraite en 1971.
D’un point de vue idéologique et politique, M. Dohogne, comme indiqué précédemment, a baigné dans un milieu ouvrier et socialiste. Cette idéologie trouve sa source dans les discussions qu'il avait avec son grand-père et son père, ainsi que dans la lecture des journaux socialistes présents dans le foyer familial, tels que Le Travail et Le Foyer Populaire.
Il sera rapidement nommé secrétaire des « Jeunes Gardes Socialistes », organisme affilié au Parti ouvrier belge qui se caractérise alors par un militantisme plus poussé. Plus tard, il s’affiliera au POB comme syndiqué. En parallèle, il suivra des cours de formation politique organisés par les Comités d’Éducation Ouvrière.
Sa carrière politique commencera en 1946, lorsque les socialistes le contactent pour rejoindre leur liste pour les élections communales. Cette liste et M. Dohogne soutiennent la volonté populaire du village de Cornesse de fusionner avec la commune de Pepinster. Suite au désistement de Mathieu Dombret, élu socialiste, M. Dohogne sera installé élu communal et nommé échevin en janvier 1947.
En 1953, il succédera à Jean Grandrath au poste de bourgmestre de Cornesse. Il en sera le dernier, car conformément à sa volonté première, la fusion de Cornesse et Pepinster aura lieu le 1er janvier 1965. Suite aux élections communales de cette même année, il entre au Conseil communal de la nouvelle entité Pepinster-Cornesse. En 1971, il est élu échevin de la Culture après la création de l’Union socialiste communale, puis 1er échevin à la mandature suivante jusqu'à la fin de 1976.
D’un point de vue personnel, il épousa le 24 août 1929 Maria Bertrand qui décèdera le 29 octobre 1996.
Il était membre et grand acteur de diverses associations culturelles, on peut notamment citer le Cercle des collectionneurs de Pepinster qu’il animera à partir de 1964, la Commission des Recherches de Pepinster, le Groupe espérantiste de Verviers ou encore la Commission Communale des Jeunes de Pepinster, asbl qui regroupe plusieurs clubs dont les « Gardiens de la Mémoire CCJ » et le journal communautaire de la commune « L’Espiègle »... M. Dohogne a d’ailleurs participé à la création de divers ouvrages, que ce soit en tant qu’auteur ou collaborateur sous les éditions de la CCJ.
Il aurait également été correspondant pour plusieurs revues.
En 1988, il fut le premier lauréat de l’Association du Citoyen d'Honneur de Pepinster, élu au titre de « Pepin Honoris Causa », titre dont il est encore aujourd’hui le seul représentant.
Il avait un grand intérêt pour les timbres, la numismatique, les sciences, l’histoire et la littérature et pratiqua longtemps la gymnastique.
Il mourut le 12 juin 1997 à Verviers.
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Fonds Alexis Dohogne